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I Festival Regional de Copleros San Antonio de Belén 01.mp4 (NO EDITADO)



Walter Quesada un gran maestro de la historia popular.  Un coplero con gran incidencia en la historia



sábado, noviembre 16, 2013

Exposición del maestro Ricardo García Cárcel en una Escuela de Investigación 2013 - 03 - 28/06/2013 -

El gran historiador valenciano Ricardo García Càrcel exponiendo sobre el Bicentenario de la Constitución de Cádiz 19-03-2012 - Ricardo Garc...

Silences et murmures de l’histoire. Rencontre-débat entre Alain Corbin et Michelle Perrot

 
 
par Ivan Jablonka , le 13 novembre 2009
Domaine(s) : Histoire
Mots-clés : intimité | XIXe siècle | sensibilité | exclusion


En donnant une voix aux oubliés de l’histoire et une intelligibilité aux sentiments et aux sens, Michelle Perrot et Alain Corbin ont écrit, chacun à sa manière, une histoire de l’impossible. Débat entre deux grands historiens autour du livre de Michelle Perrot, Histoire de chambres.
Le 28 septembre 2009, La Vie des Idées a accueilli Alain Corbin et Michelle Perrot au Collège de France pour un débat autour du livre de Michelle Perrot, Histoire de chambres (Seuil, coll. « Librairie du XXIe siècle », 2009, prix Femina Essai). Classiquement, on pourrait dire que l’œuvre de ces historiens est consacrée respectivement à la transformation des sens et des sensibilités depuis le XVIIIe siècle et aux oubliés de l’histoire (les ouvriers, les détenus, les femmes). Mais ces intérêts sont entremêlés : ils ont prêté attention l’un et l’autre aux inconnus, aux silencieux, à celles et ceux qui restent dans l’ombre – les enfants enfermés à la Petite-Roquette ou Louis-François Pinagot, ce modeste sabotier de l’Orne. Ils ont aussi donné une intelligibilité aux sentiments et aux phénomènes dont on croyait ne rien pouvoir dire : les bruits, les odeurs, le corps, le plaisir, l’intimité, la solitude, l’espoir, l’exclusion.

C’est la raison pour laquelle leurs ouvrages constituent une réflexion sur les conditions de possibilité de l’histoire ; ils sont autant de défis archivistiques, intellectuels et littéraires. Ce balancement entre possible et impossible, c’est Michelle Perrot elle-même qui l’indique dans deux ouvrages : L’Impossible Prison et Une histoire des femmes est-elle possible ? Chacun à sa manière, Alain Corbin et Michelle Perrot ont écrit une histoire de l’impossible. Par l’originalité de leurs questionnements, leur goût de l’expérimentation, leur écriture, ils ont considérablement élargi le spectre de l’investigation historique et renouvelé la manière de faire de l’histoire, de telle sorte que l’histoire du XIXe siècle ne se conçoit plus sans eux. Ils ont inventé un siècle, qui est devenu le leur : il y a un XIXe siècle corbinesque comme il y a un XIXe siècle perrotien.

El video del debate se puede bajar desde esta dirección web:  http://www.dailymotion.com/video/k3sI47SsVxkR5G1dDXN

▶ Entretien avec Alain Corbin - Vidéo Dailymotion

▶ Entretien avec Alain Corbin - Vidéo Dailymotion


Transcription intégrale de l’entretien par Silvan Giraud.
La Vie des idées  : Votre travail traverse la France : Limousin, Dordogne, Orne, etc. On entre dans le périmètre du village et l’on y découvre un monde de sociabilités, d’arrangements, de violences parfois. Dans votre biographie de Pinagot, vous dites vouloir « retrouver un monde » et « inverser le travail des bulldozers à l’œuvre dans les cimetières de campagne ». Les Conférences de Morterolles portent en sous-titre « À l’écoute d’un monde disparu ». Cet amour du rural reflète-t-il une nostalgie de l’enfance ?
Alain Corbin : C’est évident, absolument évident. J’ajouterai même que, dans mon livre Les Cloches de la terre, j’ai visité quatorze dépôts d’archives départementaux qui étaient, en fait, tous consacrés au rural. Je crois que, surtout avec l’âge, on se sent très marqué par l’enfance. Or je suis originaire d’un bocage, du plus profond bocage de France, celui que pratiquement plus personne ne connaît, entre Domfront et Mortain. Celui qu’on appelait le « passais » au Moyen Âge. On a l’impression d’être dans une forêt, alors que cela n’est pas du tout le cas. C’est un quadrillage de petits prés (il n’a pas été question du remembrement, là-bas, car les agriculteurs n’en voulaient pas).
C’est vrai que cela marque beaucoup. J’y suis quand même resté jusqu’à l’agrégation, en 1959, que j’ai préparée en partie en lisant des livres de cours dans les prés. Jusqu’à ce moment-là, j’ai donc été très marqué par la campagne, par cette campagne que je viens de décrire, celle de Barbey d’Aurevilly, pour le dire vite ; mais quand j’allais chez ma grand-mère, c’était du Maupassant – à soixante kilomètres de là. C’était aussi du rural profond, mais du rural qui n’était pas fervent, qui aimait la raillerie à l’égard de la religion.
La Vie des idées  : Vous avez fait une thèse sur le Limousin avec Bertrand Gille, dans le sillage de Labrousse. Comment avez-vous fait ce choix ? Ou, plus exactement, comment êtes-vous devenu historien ?
Alain Corbin : Spontanément ! Totalement spontanément, mais je ne suis pas le seul. À l’intérieur de ce bocage, on trouve beaucoup d’historiens. On ne sait pas pourquoi, mais cela sécrète, en quelque sorte, le goût de l’histoire.
Je me souviens que, en cinquième, j’étais le meilleur en histoire ; pas dans toutes les matières, mais en histoire, toujours ! Je ne me suis jamais posé de questions à ce propos. Donc, après le collège – qui s’appelait ainsi jusqu’au bac – et après le bac, je me suis dit que je pourrais poursuivre mes études en histoire.
Malheureusement, je ne connaissais pas les hypokhâgnes et les khâgnes, parce qu’en venant du bocage, on ne vous dit pas cela. On vous dit : « Si tu veux faire de l’histoire, tu vas à l’université et tu t’inscris en histoire. » C’est ce que j’ai fait. Je me suis inscrit à la faculté de Caen, où il y avait d’ailleurs d’excellents professeurs, qui sont presque tous, par la suite, devenus professeurs à la Sorbonne. J’y ai suivi le cursus, tranquille, un petit peu cantonné dans l’histoire, là où ceux qui ont fait des études en khâgne et à l’École normale supérieure ont, sans doute, bénéficié d’une formation plus large.
La Vie des idées : Le Miasme et la Jonquille (1982), qui fait le lien entre odeurs et histoire sociale, est devenu un classique, mais il avait à l’époque quelque chose d’iconoclaste. Quelle a été sa réception ?
Alain Corbin : La réception des Filles de noces – sur la prostitution – avait été un peu faite de railleries, parce que c’était un sujet qui n’avait pas été encore étudié en France. À propos du Miasme et la Jonquille, je me souviens d’une réflexion d’Antoine Prost, qui m’avait dit : « Oui, mais c’est un pont de liane. » Quand on connaît les exigences d’Antoine Prost, c’est très parlant ! Ce type d’ouvrage était un « pont de liane », mais pour autant il ne l’avait pas critiqué en face. Enfin, tout de même, un « pont de liane », ce n’est pas très gentil.
Sinon, le livre avait été recommandé, non pas par les Annales, car mes rapports avec eux ont toujours été compliqués, mais dans une rubrique dont j’ai oublié le nom. Ça n’avait donc pas été rejeté. Ensuite, il y a eu, très rapidement, cette intervention de Süskind [auteur du Parfum, en 1985] qui a lancé complètement ce livre. Je ne l’avais pas fait exprès ! Libération m’a demandé si j’avais été vexé par le fait qu’un auteur de fiction s’inspire de mon travail. Mais pas du tout : quand un romancier s’inspire d’un historien, que peut-on demander de mieux ?
La Vie des idées : Vous avez manifesté un intérêt pionnier pour les sensibilités. En ce sens, vous avez créé de nouveaux objets historiques : odeurs, sonorités, plaisirs, etc.
Alain Corbin : Il ne faut peut-être pas exagérer. Peut-être ai-je franchi, ou outrepassé, des censures, mais beaucoup avaient eu l’idée d’étudier cela. Regardez Jean-Paul Aron avec Le Mangeur du XIXe siècle, par exemple. Ce sont souvent des historiens un peu marginaux qui font cela. Et puis, on est porté par son époque. Il me semble qu’il y avait un besoin, surtout après 1968, en ce qui concerne les odeurs.
J’étais très attiré par les rivages : le pied nu sur le sable, les cheveux défaits de la femme dans le vent, tout cela… Je suis quand même originaire d’un endroit très proche du Mont-Saint-Michel ; ça reste toujours mon ancrage absolu. C’est le livre qui m’a peut-être le plus intéressé, d’ailleurs : le « désir du rivage », pourquoi on s’était mis à désirer le rivage. Celui-ci a été bien reçu, il n’a pas été contesté.
Par la suite, pour les sons des cloches [Les Cloches de la terre, en 1994], cela a été un peu particulier. Dans un compte rendu, Michel Lagrée – un historien trop tôt disparu – a écrit une bonne ligne concernant ce livre : « Pour écrire cela, il faut avoir des archives intérieures. » Cela nous renvoie à ce que nous disions de la campagne. Mais c’est un livre qui n’est pas fait pour les jeunes gens d’aujourd’hui, ni même pour les adultes, parce que les cloches n’ont eu aucune importance dans leur enfance. Comme l’historien doit chercher à enfiler la peau des autres, retrouver comment les gens vivaient, je suis fasciné – encore maintenant – de voir l’importance des cloches dans la campagne du XIXe siècle. Non seulement elles informaient, non seulement elles étaient appréciées, mais, en plus de cela, elles étaient l’objet de bagarres extraordinaires ! Or cela, ça a disparu.
La Vie des idées : Il y a, dans votre travail, une dimension expérimentale. Vous avez écrit la biographie d’un inconnu, vous avez revisité les « grandes dates » de l’histoire depuis 1515, vous usez de la fiction dans Les Conférences de Morterolles. Ces pratiques font de l’histoire un plaisir, un jeu sérieux.
Alain Corbin : Oui, je ne crois pas qu’on puisse vraiment écrire l’histoire sans plaisir. Nous avions un jour parlé du livre de Michelle Perrot ; voilà quelqu’un dont le plaisir d’écrire l’histoire transparaît. Je crois qu’il faut du plaisir et, à ce propos, Antoine Prost, sur lequel je reviens, m’avait dit un jour : « Mais non, tu n’as pas de mission civique en histoire. Tu n’écris que pour te faire plaisir ! » En réfléchissant un peu à ça, je me suis dit qu’il avait raison. Je crois que la dimension hédonique, la dimension de plaisir, est fondamentale. L’expérimental, là-dedans, c’est avant tout la façon dont viennent les idées – souvent pour souligner quelque chose d’important.
En ce sens, Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot est, pour moi, extrêmement profond. On retrouve la campagne, bien entendu, mais surtout l’idée selon laquelle tous ces gens ont disparu sans laisser de traces. En effet, on étudie toujours ceux qui ont été capables d’une « écriture de soi », comme disait Jean-Paul Aron, mais 99,9 % des gens meurent sans laisser aucune trace. J’ai eu vraiment la pulsion – c’était de l’ordre de la pulsion – de retrouver l’un d’eux.
Je vous ai parlé du cimetière de campagne que l’on détruit, ou plutôt que l’on « réduit », comme on dit aujourd’hui. On réduit les morts. On détruit tous ces cimetières de campagne, par « réduction des morts ». Çà et là entre un jeu : « Si la survie existe, si je rencontre ce monsieur, que dira-t-il ? » Là, on tombe dans le ludique. Pour ce qui est des Conférences de Morterolles, ça ne l’est pas du tout. J’avais bien étudié – autant qu’il était possible – ce que pouvaient savoir ces Limousins jusque vers 1880. J’avais fait faire des thèses sur les années 1930, à l’époque où il y avait un peu de littérature qui rentrait par des coopératives, etc. Mais il y a un moment, en 1900, où l’on ne peut pas savoir ce qu’ils avaient dans la tête, dans ces campagnes-là. Alors, j’ai essayé de combler ce vide entre 1880 et 1930, en proposant des thèmes qu’un instituteur avait jugé bon de traiter. Comme je n’avais pas les textes, ça n’était pas très difficile de les inventer. Or cela avait déjà intéressé Jacques et Mona Ozouf, dans le Loir-et-Cher, si je me souviens bien, et, contrairement à moi, ils avaient retrouvé des carnets.
Le jour où je suis allé faire une conférence à Morterolles, dans la salle de M. Beaumord, une vieille dame s’approche de moi en me disant : « J’ai les cahiers de mon père, qui avait comme instituteur M. Beaumord ». Je me suis dit : « Terrible, terrible ! Ai-je bien fait ? » Je n’ai pas eu beaucoup le temps de les lire, parce que je faisais une conférence, mais j’ai lu le texte qui s’intitulait « La Patrie ». Il avait dicté à ses élèves une page et demie sur la patrie et, moi, je venais d’inventer sa conférence sur la patrie ; mais ça collait ! J’étais donc content de moi. Ça colle à une différence près, c’est que ça saigne un peu plus chez lui : il est plus radical dans l’outrance. « Il faut savoir mourir pour la patrie », dirait-il, alors qu’à l’heure actuelle, on est un peu obligé d’être modéré. J’avais cru y aller un petit peu fort déjà, dans cette page-là. Mais, finalement, je crois que je suis assez proche de ce M. Beaumord et je ne pense pas qu’il m’aurait vraiment contredit sur ce que j’ai dit. C’est important !
La Vie des idées : Vous avez un langage expressif et imagé. Par exemple, vous juxtaposez deux substantifs : « L’ivresse et le flacon » (Le Miasme et la Jonquille), « l’angoisse et la rumeur » (Le Village des cannibales), « la paroissien, le garde et l’électeur » (Pinagot). Ou bien vous opérez des rencontres inattendues, qui sont parfois des oxymorons : « Les parfums de l’intimité », « les rires en sueur » (Le Miasme et la Jonquille), « l’hébétude des monstres », « la cohérence des sentiments » (Le Village des cannibales), « le langage de l’analphabète », « l’infini d’en bas » (Pinagot), « l’archéologie de la ménagère » (Le Temps, le Désir, l’Horreur), etc. Comment écrivez-vous l’histoire ?
Alain Corbin : J’écris comme on m’a appris à écrire. Je me suis intéressé à l’histoire, d’abord parce que l’histoire fait rêver l’enfant et qu’elle n’a pas cessé de me faire rêver. Je crois, sauf ces deux dernières années peut-être (et encore), ne m’être jamais endormi sans avoir lu du XIXe siècle. Ça donne peut-être une écriture un peu passéiste, aussi.
Vous me dites que c’est bien écrit, mais c’est l’écriture qu’on m’a dit d’avoir. J’ai appris les rédactions dès la troisième. On faisait des rédactions sur la campagne, les récoltes et les blés d’or. Moi, j’en suis resté à l’Iliade, au théâtre classique, à Sophocle, etc. Mais, pour ce qui est du XIXe siècle, par exemple, j’aurais tendance à changer un peu. On vient de publier les œuvres complètes de Maurice de Guérin. Je ne le connaissais vraiment pas, mais voilà quelqu’un qui prendrait la place. Si on me demande le livre que j’ai pu relire, c’est Moby Dick de Melville. Pour moi, c’est le livre du XIXe siècle.
La Vie des idées : Vous avez consacré un livre aux émotions que l’arbre suscite. Le thème de l’arbre revient souvent en histoire, sous la plume des romantiques et de Michelet, mais aussi chez Taine et Febvre. Aujourd’hui, l’arbre, c’est vous ?
Alain Corbin : Je n’aurais pas cette prétention ! Je ne sais pas pourquoi j’ai été fasciné par l’arbre, mais cela renvoie évidemment à l’enfance. Ce qui m’a fasciné, ce n’est ni la forêt, ni la botanique, mais l’arbre champêtre. Après tout, on a écrit tant de fois sur l’animal et si peu sur le végétal… Jean-Pierre Rioux, dans une de ses recensions, a cette très belle formule : « La part de l’arbre en soi », tout comme Matisse qui se mettait à chercher « la plante dans la femme ».
J’ai été frappé, en lisant, par la richesse et la variété des sentiments et des sensations décrits à propos de l’arbre. C’est quand même quelque chose d’étonnant. Quand ils sont devenus très âgés, un certain nombre d’historiens ¬– et parmi les plus grands – ont été désireux du compagnonnage de l’arbre. Pourquoi ? Il faudrait le chercher.
Vous citiez Michelet, Taine, Lucien Febvre, et j’en ai encore un exemple plus récent, mais c’est de l’ordre de la confidence… Je ne sais pas ; c’est peut-être la solidité, le refuge, l’histoire. Je crois que, quand on peut expliciter les raisons pour lesquelles on s’est intéressé à quelque chose, c’est que ça ne va pas.
par Ivan Jablonka , le 8 novembre

Cuénteme su vida. Trabas que tienen los historiadores para desarrollar su trabajo sobre biografías

Cuénteme su vida Historiadores y biógrafos encuentran un sinfín de trabas para desarrollar su trabajo en España Es muy difícil acceder a los archivos y las ayudas son escasas: no hay escuela ni casi mercado Tomado de http://sociedad.elpais.com/sociedad/2013/11/11/vidayartes/1384194736_640861.html Juan Cruz 11 NOV 2013 - 20:44 CET



Como se publican tantas memorias de políticos (Felipe González, José María Aznar, Rodríguez Zapatero, Pedro Solbes, Alfonso Guerra, José Bono...) parece que el género biográfico o autobiográfico prospera. Los editores y los libreros saben que ahora de casi todo se vende la mitad, o menos. Antes de esta nueva zafra, Aznar, Guerra y Bono vendieron menos de 30.000 ejemplares de cada una de sus obras, por las que hubo anticipos que obligaban a vender el triple...



Esos libros son ocasionales. Los que los firman no son historiadores, ni por supuesto biógrafos. Los investigadores de la historia y los biógrafos profesionales lo tienen muy crudo, pues ni las instituciones ni las editoriales están dispuestas a desembolsar lo que cuesta un trabajo de la densidad de los que ellos acometen. Ian Gibson, uno de los grandes biógrafos (desde Lorca a Buñuel) cuenta que recibió, de la editorial Aguilar, 80.000 euros de anticipo para escribir su obra sobre el cineasta, pero estuvo cuatro años buscando material y escribiendo.



Pontón: “En manos de los Gobiernos la Historia se usa para la dominación”



Paul Preston, historiador anglosajón, estuvo años escribiendo El holocausto español, acerca del odio en la guerra civil. Y, como todos sus libros, lo sufragó con su propio bolsillo y con “anticipos editoriales”. Las editoriales no se arriesgan a grandes anticipos. Anna Caballé, biógrafa, creadora de la Unidad de Estudios Biográficos, explica que todas estas circunstancias han provocado “una dejación biográfica preocupante, sin la cual no se explicaría”, dice ella, “que los personajes de más relieve y trascendencia —desde Felipe II a Franco, pasando por Lorca o Dalí o santa Teresa o Unamuno o Machado— hayan quedado en manos del hispanismo internacional”. No siempre: Unamuno tiene una biografía de Jon Juaristi, José Carlos Mainer ha publicado ahora una de Pío Baroja (ambas en Taurus, que cuenta con la ayuda de la Fundación March)... En todo caso, Anna Caballé, ¿por qué ocurre esta dejación?: “Porque la falta de consenso político y moral de nuestro país sobre cualquier aspecto de la cultura hace que se confíe más en la objetividad que puede aportar un extranjero que en la mirada propia”.



Lo cierto, según apunta Caballé, es que falta en España “una escuela biográfica capaz de afrontar los retos del género, que ha evolucionado mucho en pocos años y ha generado una metodología de trabajo sólida y eficaz. Cuando se proyectó el Diccionario Biográfico ¿no hubiera sido conveniente reunir a quienes ya estábamos trabajando en la teoría de la biografía y aprovechar el proyecto para estimular las posibilidades intelectuales que ofrecía?”.



En Inglaterra van más adelantados. Y no solo en el ámbito de las biografías sino en el de las memorias de políticos. Aquí, en España, esas memorias son masajes del ego propio, generalmente. Preston observa que en su país “hay más tradición de memorias más honestas, quizá en parte porque hay también una tradición de crítica literaria más feroz. Si unas memorias falsifican demasiado, hay críticos para señalarlo. En España eso no pasa tanto”. “Evidentemente”, añade Preston, “hay memorias importantes y relativamente honestas, desde Azaña a López Rodó, pero también las hay que ocultan más que lo que dicen, como por ejemplo las de Carrillo y de Fraga”.



En Inglaterra “hay demanda popular de las biografías”, y los editores las encargan o las reciben. “Es una cuestión comercial”, explica Preston. En España, “el comercio” no está por la labor. Las biografías o las memorias “reportan negocio en algunos casos, y en otras no lo son...”, dice Miguel Aguilar, que es el director de Debate. “La biografía de Steve Jobs fue un éxito de más de 150.000 ejemplares, y a otra escala la de Isabel II de Burdiel o las extraordinarias memorias de Castilla del Pino, también... En cuanto a biografías de encargo, ahora Taurus ha lanzado una colección muy interesante, pero sin duda tanto las universidades como las editoriales tenemos menos recursos que nuestros colegas británicos o estadounidenses para financiar largas investigaciones. Gerald Martin, por ejemplo, pasó 17 años investigando la vida de Gabriel García Márquez”.



Perelló (Planeta) no cree que, en general, se deba recurrir a las subvenciones



Gonzalo Pontón, entre los pioneros de la edición de libros de historia (entre ellos, los diarios de Azaña, hace 35 años), ahora al frente del sello Pasado y Presente, tiene clara la repercusión editorial de la historia. “Entre todas las ciencias sociales”, cuenta, “la historia es la que tiene mayor atractivo para un público general, aunque a veces pueda partir del error que ya señaló Pierre Vilar (‘me gustan las batallas’ o ‘quiero conocer la historia de mi país’). No importa: con la profundización en la lectura de libros de historia se despierta el interés por la economía, la política o las confrontaciones y alianzas sociales...”. Evocan algunos la posibilidad de que instituciones apoyen la publicación de historia o biografía. “De ninguna manera”, se opone Pontón. “La historia en manos de los Gobiernos se convierte en instrumento de dominación y control. Las peores pesadillas causadas por los nacionalismos han partido siempre de una revisión histórica, es decir, de la construcción de identidades falsas basadas en mitos y en la identificación y denuncia de los enemigos de la patria, que es, como sabemos, el último reducto de los canallas”.



Ramón Perelló, director de Península, del grupo Planeta, habla de la edición literaria a la que se someten los libros de memorias, acusados muchas veces de no ser escritos por quienes los firman: “Como cualquier libro que contenga hechos, datos, fechas, nombres, nos exigen un trabajo de edición intenso y riguroso, porque además la memoria personal suele ser muy traicionera. Y no está bien fundada esa adjudicación generalizada de ghostwriters a todos los políticos que escriben sus memorias. Es más, yo no conozco ninguno que, con o sin ayuda, por ejemplo, de documentalistas, no haya revisado hasta la última coma de su libro antes de entrar en imprenta”. ¿Y son negocio las memorias de políticos? “Son un servicio que un grupo editorial con vocación de atender demandas mayoritarias debe atender, y, por supuesto, debe hacerlo”. Él no cree que se deba recurrir a la subvención, salvo en casos de mutuo interés; recuerda que su grupo ya publicaba memorias de esta clase en la transición y “posteriormente hemos seguido haciéndolo siempre que hemos estimado sólida y de interés la propuesta”. Un detalle: algunos autores requeridos para que escriban esas memorias “no acaban de asumir que un buen libro de memorias debe dejar descontentos sobre todo entre correligionarios o amigos”.



La tarea es ruinosa para el editor y más para el autor, señala Matilde Eiroa



Ángel Viñas, cuya materia es la Guerra Civil, no ha tenido muchos problemas para llevar a cabo sus investigaciones: “Porque me he movido en archivos abiertos...”. Y cuando ha tenido que pedir permisos ha tenido escollos, sobre todo, en el Ministerio de Defensa, que “poco a poco ha ido liberalizándose. El actual ministro”, [Pedro Morenés], sin embargo, “ha parado abruptamente esta tendencia”. “Supongo”, señala, “que debe de temer que haya muchos esqueletos en el armario. Y, ciertamente, los hay. España, que estaba en la apertura de ciertos archivos en el pelotón de cabeza en Europa, tiene hoy el dudoso honor de haber retrocedido al farolillo de cola”. Matilde Eiroa, historiadora que abarca asuntos similares a los que trata Viñas, explica: “Los archivos de Defensa han avanzado y mejorado bastante, especialmente desde los tiempos de [la ministra socialista] Carme Chacón y el impulso de la Memoria Histórica. Hay un conflicto porque en los últimos tiempos de la ministra se dijo que permitirían el acceso a 10.000 documentos y con el triunfo electoral del PP se ha paralizado la liberalización de la documentación”.



Es caro investigar. ¿Las ayudas serían convenientes? Responde Viñas que cuando se han convocado ayudas los trámites eran tan farragosos que no merecía la pena adentrarse en ellos. ¿Y es rentable la tarea? “Es ruinosa. El editor gana poco y el autor prácticamente nada. Escribir un libro en base a archivos no puede hacer de él un best seller. Los ingresos no compensan los gastos de la investigación”.



Mercedes Cabrera: “La política pública de archivos es muy deficiente”



Eiroa explica: “El dinero que se concede es escaso y no permite que los historiadores, especialmente los que viven en lugares donde no se encuentran los archivos estatales, puedan estar mucho tiempo consultando los fondos porque las cantidades destinadas a la estancia son muy reducidas”. Esto explica que se haga mucha historia local o territorial. ¿Y qué deberían hacer las editoriales, Matilde Eiroa? “Ya sabemos que están para ganar dinero, pero los esfuerzos por invertir en historia son bastante reducidos. Hay editoriales que no contestan cuando se les envía un manuscrito. Hoy día, gran parte de las editoriales están pidiendo dinero a los historiadores para publicar sus monografías, a veces piden una parte del coste de la edición y a veces el coste completo. En algunos casos exigen al autor que compre una cantidad de libros a precio de librería”.



Hay muchos factores que hacen difícil la investigación histórica o biográfica. La historiadora Mercedes Cabrera apunta causas: “Una política pública de archivos ausente o muy deficiente y poco transparente, arbitraria o timorata, al menos hasta hace poco tiempo. Creo que en parte ha estado motivada por nuestro pasado y el resto de los tabúes, prohibiciones y batallas políticas en torno al pasado. En otra parte ha tenido razones absurdas, no premeditadas y fruto simplemente de la dejadez y falta de control sobre quienes custodian archivos. Esto está mejorando en los últimos tiempos, pero queda mucho camino por recorrer. También hay una carencia de archivos personales, y la resistencia, incluso la negativa abierta en algunos casos, o al menos la reticencia, por parte de familias y/o herederos a poner los archivos existentes a disposición de los investigadores”. A esos factores se suma “una política editorial tímida e inexistente, consecuencia de un público lector reducido”.



A veces las familias de los próceres ponen trabas para ofrecer los datos



Las editoriales, añade Cabrera, “han jugado sobre seguro y han arriesgado poco, y en el caso de financiar previamente lo han hecho con criterios que han tenido que ver más con escritores consagrados o personajes conocidos. Ha primado más la búsqueda del best seller que la calidad de la biografía, por decirlo mal y pronto. Aunque también hay honrosísimas excepciones”.



No son rentables, pero se hacen. ¿Alguna razón para que ahora proliferen tanto en el ámbito histórico, de memorias, como en el literario? Dice José María Pozuelo Yvancos, catedrático de Literatura y crítico: “Habría que distinguir entre los géneros; no son lo mismo las memorias de un político, casi siempre de oportunidad comercial, que la calidad de la autobiografía escrita por creadores, poetas o novelistas. Se ha juntado a menudo pero no tienen mucho que ver”. Él cita obras de Carlos Barral, Jaime Gil de Biedma, Caballero Bonald o Castilla del Pino para contraponerlas a esas obras de ocasión que ahora ocupan páginas de periódicos y minutos de tele y radio.



Él ve tres razones para que proliferen en el ámbito literario: que el yo ahora ha roto sus tabúes, que la mujer se ha dedicado a ellas (desde Rosa Chacel y Carmen Martin Gaite a Carme Riera. Soledad Puértolas o Laura Freixas) y “han construido, por decirlo con un título de Virginia Woolf, una habitación propia”, dice Pozuelo Yvancos.



Hay memorias de políticos que “son libros de ocasión que escriben negros”



A veces, le digo, las propias familias de los próceres que merecerían biografías ponen trabas para ofrecer datos. “Y me parece que esos obstáculos son penosos. Así ocurrió con Valle Inclán. Por fortuna, ahora hay un consenso sobre la necesidad de abrir los archivos personales”.



De todos modos, hay memorias desde que se escribe, prácticamente, explica el académico Francisco Rico, que se remonta al siglo XVI y a Jaime I y sigue hasta Azaña o Gil Robles pasando por Bernal Díaz del Castillo, “que hizo las memorias de un soldado”. Pero no hay que confundir las buenas memorias “con esas que ahora hacen los políticos españoles, que son en todo caso libros de ocasión que además les escriben unos negros




martes, noviembre 12, 2013

Werner Mackenbach, Revuelta académica

LUIS PULIDO RITTER luispulidoritter@gmx.net Este profesor e investigador alemán ha cautivado a la intelectualidad por su afán de ir siempre más allá de la conformidad, de los limitados ‘estudios de área’ Tomado de: http://www.laestrella.com.pa/online/impreso/2013/11/10/revuelta-academica.asp 2013-11-10 — 12:00:00 AM —



Tomado de: http://www.laestrella.com.pa/online/impreso/2013/11/10/revuelta-academica.asp

2013-11-10 — 12:00:00 AM — Para Werner Mackenbach, catedrático de Wilhelm y Alexander von Humboldt en Humanidades y Ciencias Sociales de la Universidad de Costa Rica, América Latina es un territorio fértil para la utopía. ‘La utopía deshabitada. La novela nicaragüense de los años ochenta y noventa’, fue precisamente la tesis que lo habilitó como docente universitario en la Universidad de Potsdam, Alemania. Su peregrinar como profesor invitado de universidades en países como México, Chile, Guatemala, Nicaragua, Costa Rica, le ha brindado la oportunidad de poner a prueba lo concebido en el terreno de lo teórico.



Recientemente, el director del Centro de Información para Centroamérica del Servicio Alemán de Intercambio Académico (DAAD) (Costa Rica, de 2003 a 2009) y autor de varias publicaciones sobre historia, política y literatura centroamericanas y del Caribe, compartió con Facetas sus impresiones acerca de la revisión histórica que tiene lugar en América Latina y que tiene sus raíces en los movimientos de descolonización.





HAS DEDICADO GRAN PARTE DE TU VIDA ACADÉMICA E INTELECTUAL AL ISTMO CENTROAMERICANO, ¿PUEDES CONTARNOS UN POCO CÓMO FUE LA APROXIMACIÓN DE UN ALEMÁN A ESTA ‘ÁREA’ CASI MUY POCO ESTUDIADA POR LAS TRADICIONES ACADÉMICAS EUROPEAS?



Como para muchos de mi generación todo comienza con un interés y un compromiso político por los múltiples intentos de las poblaciones centroamericanas de romper la larga cadena de regímenes dictatoriales e intervenciones militares, especialmente, a partir de los años sesenta y setenta. Después, en la medida que conocimos a las personas de carne y hueso, sus tradiciones y culturas, nos dedicamos a estudiar aspectos de su rico legado cultural y artístico. Es así como llego a estudiar –como académico formado en literatura hispanoamericana, en general– las literaturas, las culturas y la historia del Istmo, compromiso que me ha ocupado ya hace más de veinte años; y la abundancia de estas culturas centroamericanas no me deja ver un fin de este camino tomado hace rato.



HOY DÍA SE ABRE UN ENORME ESPACIO QUE NO SOLO ES ECONÓMICO, SINO TAMBIÉN DEL IMAGINARIO PARA TODO EL CONTINENTE: EL MAR DEL SUR. ¿CÓMO SE EXPLICA QUE NO EXISTA UNA FUERTE NARRATIVA DEL PACÍFICO LATINOAMERICANO A PESAR DE QUE NUESTRAS COSTAS ESTÁN BAÑADAS POR ESE MAR?



No hay que olvidar que el ‘descubrimiento’ de América es uno de los factores principales de la construcción hemisférica de Occidente. Es decir, a pesar de que Cristóbal Colón se mantuvo hasta su muerte aferrado a la obsesión que había llegado a las costas de la India, la construcción de América Latina estuvo dominada por sus relaciones con los poderes mundiales europeos. Es decir, las relaciones transatlánticas determinaban el quehacer de los estados latinoamericanos, muy en particular de sus élites y los imaginarios de ellas. Los modelos europeos y eurocéntricos moldearon durante siglos las articulaciones y expresiones artísticas, particularmente las literarias, de estas élites. Sin embargo, hay otras tradiciones e influencias que también se manifiestan en estas literaturas, de África, de los países árabes, de las culturas asiáticas y de Oceanía. Mientras que existen muchos estudios en el campo económico y militar que se dedican a las relaciones transpacíficas de América Latina, en los estudios literarios y culturales todavía hay mucho camino por recorrer hasta entender estas dimensiones en toda su relevancia. La gesta de Balboa hace exactamente 500 años abrió el paso al Mar del Sur en función de los intereses europeos. Ya es tiempo de abrirnos para la dimensión de las Américas entre los dos océanos.





PARA LOS ESTUDIOSOS DE AMÉRICA LATINA Y EL CARIBE, ¿CUÁLES SON LOS NUEVOS RETOS TEÓRICOS O EPISTEMOLÓGICOS EN ESTE SIGLO XXI QUE APENAS SE INAUGURA?





Veo dos grandes desafíos a inicios de este siglo: por un lado, los estudios de América Latina y el Caribe durante largos períodos han sido dominados por los regional o ‘area studies’, que por su lado estaban influenciados por una visión de guerra fría que entendía la región en términos de territorio, frontera, delimitación y ‘hinterland’ o –como en el caso de América Central– ‘patio trasero’ del respectivo poder colonial o neo-colonial a lo largo de más cinco siglos. Hoy en día es preciso superar esa visión y abrir los estudios hacia una comprensión de esta región como espacios dinámicos, en movimiento que se caracterizan por los múltiples entrecruzamientos culturales, políticos, económicos, sociales, religiosos, migratorios, etc., a lo largo de su historia en los que radican su riqueza y diversidad. Esta es la propuesta de los ‘TransArea Studies’ que se han ido perfilando hace algunos años. Por el otro lado –y muy vinculado con esto–, los estudios de América Latina y el Caribe han estado aferrados a la búsqueda de identidad(es), especialmente a partir de la construcción de estados-nación en el siglo XIX. Muy en particular, este paradigma ha prevalecido en las Ciencias Sociales, pero también en las Humanidades (como por ejemplo, los estudios literarios) y en el peor de los casos ha servido como legitimador de numerosos proyectos político-culturales excluyentes. Ya es tiempo de romper con esta orientación y dedicarse a estudiar las formas, problemas y perspectivas de una convivencia más allá de la mera coexistencia, es decir, pensar e imaginar formas de convivencia en la diferencia más democráticas, equitativas y justas, a nivel de la organización político-estatal como a nivel social-comunitario y familiar-individual.





HABLEMOS UN POCO DEL CANAL POR NICARAGUA, ¿QUÉ LUGAR TIENE ÉSTE EN SU IMAGINARIO LITERARIO Y COLECTIVO COMO NACIÓN?





Fue –y parece que sigue siendo– el sueño secular de las élites nicaragüenses y su ilusión de encontrar en ese canal la clave para el desarrollo del país, que ha tenido múltiples reflejos en la literatura nicaragüense. Sabemos que la historia ha sido diferente. Hoy en día hay un renacimiento de esta idea fija ya en un contexto completamente cambiado que tiene que ver con las nuevas constelaciones mundiales de poder e intereses económicos y geo-estratégicos con una fuerte presencia de algunos países asiáticos. Tengo grandes dudas si esto va a resultar en la construcción de un canal en Nicaragua. Parece que grandes partes de la población nicaragüense no están dispuestas a vender su país a cambio de un canal interoceánico. De toda manera, espero que la decisión sobre un tal proyecto con todas sus consecuencias sea resultado de un proceso democrático y transparente.





PENSAR EN TÉRMINOS PRAGMÁTICOS, ¿PODRÍA PENSARSE PARA EL SIGLO XXI EN UN ISTMO CENTROAMERICANO VERDADERAMENTE INTEGRADO CUANDO VIAJAR POR AVIÓN DE COSTA RICA A PANAMÁ (Y VICEVERSA) ES MUCHO MÁS CARO QUE HACERLO A NEW YORK O MISMO A ASIA O EUROPA, POR EJEMPLO?





Esta pregunta tiene que ser respondida por las poblaciones centroamericanas mismas y sus instituciones de representación política. Yo solamente puedo contestar con otras preguntas: ¿Qué lugar habrá para Centroamérica (y el Caribe) en la actual ‘constelación americana’ – entre el bloque del Norte, el NAFTA con México, y el Sur con Brasil como nuevo polo de atracción? ¿Se puede pensar en un papel propio de esta región en el centro de las Américas? ¿Habrá un futuro de este espacio de micro-estados? Me parece solamente concebible con una mayor integración que supere esta situación de micro-unidades aisladas, sin perder su diversidad, es decir, pensando en una convivencia en la diferencia de este espacio en el que viven más de 80 millones de personas, un potencial para nada insignificante, con sus poblaciones tan ricas en tradiciones, idiosincracias, culturas y experiencias. Centroamérica o América Central integrada solamente existirá si los centroamericanos quieren que exista. No hay automatismos ni respuestas prefabricadas.



domingo, noviembre 10, 2013

Entrevista a Alain Corbin

Le Point.fr - Publicado el 30/06/2012 a las 15:57 Entrevista realizada por SOPHIE PUJAS Traducción de Luis Alfonso Paláu Alain Corbin: “La exclamación (¡!) es una confesión de que se hace mala Historia” Tomado de http://colombiakritica.blogspot.com/2013/03/entrevista-alain-corbin_6.html

Inagotable Alain Corbin. Ya sea que evoque su infancia normanda, o las investigaciones de una vida, este historiador a propósito irónico, cultiva el mismo gusto  por el detalle, la misma precisión en la anécdota rica de significación. Nacido en 1936, Alain Corbin siempre ha preferido los caminos de través, a reserva de empujar violentamente una historiografía ronroneante. Desde los años setenta,este especialista en el siglo XIX escogió poner el cuerpo en el proscenio  de la escena histórica.

Se hundió en temas hasta entonces reprobados: el imaginario de la prostitución (Les Filles de noces. Misère sexuelle et prostitution), el libro que lo lanzó a la celebridad, o las representaciones de la sexualidad (L’Harmonie des plaisirs. Les manières de jouirdu siècl des Lumières à l’avènement de la sexologie). Con el propósito de explorar las más inefables, como el olfato (Le Miasme et la Jonquille. L’odorat et l’imaginaire social, XVIIIe--‐ XIXe siècles) o el oído (LesCloches de la terre). E incluso las metamorfosis de la mirada, gracias a las cuales los hombres comenzaron un día a ver en la playa no un espacio salvaje sino un objeto de delicias (Le Territoire du vide. L’Occident et le désir du rivage).

Enseñó en París I y contribuyó así a escribir una historia de los sentidos que actualmente tiene sus émulos en las universidades del mundo entero. Su otro terreno de estudio son los campos, y la vida cotidiana de los campesinos del siglo XIX. Especialmente con Le Monde retrouvé de Louis--‐ François Pinagot. Sur les traces d’un inconnu (1798-¬‐1876), donde trató de recomponer –a partir de frágiles huellas– la vida de un rústico desconocido, elegido al azar en los archivos del Orne. Pero también con Le village des “cannibales”, donde buscó desenmarañar las causas subterráneas de un hecho diverso atroz: el salvaje asesinato en 1870 de un joven noble sospechoso de ser prusiano a manos de todo un pueblo. Una violencia bien real, nacida de un imaginario colectivo. Nos encontramos pues con un apasionado.

© Jacques Graf / JDD/SIPA

LE POINT.FR : La Historia, en su vida, fue primero la irrupción de la guerra…

Alain Corbin: En efecto. Hago parte de la generación cuyo sentimiento de existir es contemporáneo del sentimiento de estar en guerra. Uno de mis primeros recuerdos es el de mi padre que me dice: “Juicioso pues ¡es la guerra!” Me imaginaba el “tiempo de paz” del que hablaban los adultos como una especie de eldorado… En junio del 40, cuando tenía 4 años, mis padres me llevaron en su éxodo que los condujo hasta las Landas. Más tarde, en agosto de 1944, pasé un mes en casa de un campesino, un antiguo artillero de la guerra del 14, que había cavado una trinchera en pleno soto. Recuerdo también muy bien a esos soldados norteamericanos del ejército del general Patton que, en el momento de la Liberación, nos lanzaban limonada, chocolates, y después sus jeeps…

El mundo de los campos que Ud. tanto ha estudiado ¿es también el de su infancia?

¡Por supuesto! Mi padre, un mulato antillano, era medico rural. Yo crecí en lo profundo del bosque normando, en una pequeña aldea que se llama  Lonlay-l’Abbaye, llena de encanto y de austeridad. Era un mundo cerrado ¡y muy arcaico! El cura dirigía todo. Los caminos, por los que ahora voy en bicicleta, ni siquiera tenían cascajo. Había muchos artesanos: talabarteros, guarnicioneros, siete tiendas de especias… ¡Para nada tuve que cambiar de costumbres o de ambiente cuando estudié los campesinos del siglo XIX!

¿Cómo nació su gusto por la Historia?

A partir de 1945, estudié en el seminario menor de Flers, en el Orne, que de hecho era un simple colegio confesional. Me aburría espantosamente. El reglamento era de 1858, y la disciplina era aterradora. Levantada a las seis de la mañana, misa en latín, no había calefacción, estaba prohibido hablar en la mesa, excepto en el momento del postre, luego de que el director tocaba una campanita… Me refugié entonces en la lectura de las novelas históricas como Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Y los manuales de historia ¡eran más divertidos que los de matemáticas!

Pero ¿por qué apasionarse por una historia de las representaciones?

Estudié en la facultad de Caen, donde uno de mis profesores era un fanático de los Annales, la revista que Marc Bloch & Lucien Febvre habían fundado. Él me hizo leer precisamente a Febvre. Me dije que era exactamente lo que había que hacer: una historia de la sensibilidad, que por entonces se llamaba historia de las mentalidades. No he hecho nunca otra cosa. Luego leí con gran interés los trabajos de sus continuadores: Georges Duby, Robert Mandrou, Alphonse Dupront. Por mi parte, tenía unas ganas de hacer una historia de los gestos. Se me amenazó con que ¡nunca haría carrera con eso!

¿Fue pues por esta razón que Ud. comenzó por una tesis más clásica, sobre los trabajadores del Limousin?

Sí, ¡pero también por azar! Al día siguiente de aprobar la agregación, se  hacía la fila ante el inspector para escoger un puesto. Me dieron algunos minutos para decidirme entre Pau y Limoges, dos ciudades, en las que nunca había puesto mis pies. Opté por Limoges porque estaba más cerca de París. En 1959, el Limousin era una región abandonada por la historiografía. Escogí consagrarle mi tesis. Pero desde que la terminé, me pasé a la historia de las “muchachas de vida alegre”, que nunca había sido hecha en Francia. Los emigrantes limusinos que estudié fueron los que construyeron París. Se alojaban en el barrio de la Alcaldía, allí donde estaban las prostitutas. Se pretendía siempre que ellos le eran fieles a la mujer que habían dejado en casa, pero yo no me creía el cuento… Pasé pues muy fácilmente de las casas amobladas limusinas, a las casas de “farolito rojo” que estaban al lado. Y es ante todo el estudio de la miseria sexual de los hombres.

Ud. fue el primero en trabajar ese tema, a fines de los años setenta. ¿Por qué ese desdén de los historiadores por un tema tan “social”?

¡Era tabú! A causa del dolorismo y del deseo de respetabilidad del mundo universitario. Estudiar el dolor, la muerte, el hospital, ¡vamos que está bien! Pero los placeres, sobre todo no… Algunos colegas eran guasones cuando yo llegaba a los coloquios. A veces se me reprochó haber estudiado ¡a las “rameras”!

Y hoy ¿cuán lejos está la sociedad de ese moralismo?

Ud. sabe, hay muchos libros sobre la prostitución o la sexualidad, así como sobre otros placeres. Los ensayos sobre la gastronomía, por ejemplo, están en aumento constante… En literatura también, el erotismo se ha vuelto un objeto de estudio, pero sólo hace poco tiempo. La Pléiade esperó a los alrededores del año 2000 para publicar los autores libertinos. Antes había que ir a los libreros especializados en las curiosa, los libros eróticos. Actualmente están por todas partes presentes.

Dedicándose a la historia de las sensaciones desde aquella época, Ud. se apropió de un objeto de estudio particularmente inefable…

Por supuesto, ¡es la evanescencia por excelencia! En el Perfume y el miasma, describí el imaginario social ligado a los olores. Mis trabajos sobre las prostitutas me habían conducido allí, puesto que se las llamaba putas, es decir literalmente mujeres que huelen maluco. Había muchas, pero muchas ocurrencias olfativas en los textos que trataban sobre ellas. Esto también me había sido sugerido por la novela A contrapelo de Huysmans, en la que el héroe, des Esseintes, busca reconstituir los mensajes sensoriales de antaño. Constato
que de mis libros es uno de los que más eco ha tenido; fue escrito hace treinta años y siguen apareciendo aún traducciones nuevas, y reediciones. Me contaron que, incluso el novelista alemán Patrick Süskind ha confesado que ese libro le había inspirado para escribir el Perfume. En la actualidad, la antropología, la historia de la recepción y de la emisión de los mensajes de los sentidos se ha desarrollado mucho. Se escribe libros sobre el tacto, sobre el olfato… en aquella época eso parecía extravagante.


¿Era natural pasar del imaginario del cuerpo al de los lugares, con El territorio del vacío. Occidente y la invención de la playa (1750-1840), de 1988?

La playa implica todos los sentidos. El tacto, con la arena, la vista, el olfato… Yo iba a la playa en el Cotentin cuando estaba niño. Muchos de mis temas de estudio están ligados a mi experiencia personal. Esto le hacía decir a uno de mis colegas que nunca había hecho nada mas que lo que me daba la gana y lo que me divertía… ¿Y por qué no? Por lo demás seguí con las Campanas de la tierra. Cuando era niño, en Lonlay-l’Abbaye, se escuchaba las campanas todo el día. Mostré que hasta el siglo XIX, si no se conocía la retórica
de las campanas se estaba por fuera del sistema de comunicación pueblerino.

Pero este placer que lo apasiona tanto ¿estaba entonces presente en esos campos?

¡Por supuesto! Todo es relativo. Las necesidades no eran las mismas. Las gentes de campo tenían su huerto, su marrano, hacían su mantequilla. Y ¡tenían sus alegrías! Placeres que nos parecerían irrisorios, eran para ellos grandes placeres. Las relaciones entre muchachos y muchachas, las comilonas por primeras comuniones, las fiestas de la cosecha, los paseos de olla… Por supuesto que si los miramos con nuestros ojos ¡no podemos sino llorar por su suerte! La Historia consiste en hacer un viaje en el tiempo para cambiar de costumbres y de cabeza, exactamente como se lo puede hacer por medio de un viaje en el espacio. Es menester no indignarse retrospectivamente, es absurdo. Es necesario mirar, ver la felicidad como la desgracia. Pero si se desembarca allí con nuestras maneras de pensar, lo único que se ve es la miseria, y lo único que tiene para preguntarse es por qué no se suicidaron todos… Un poco como uno se indignaría ¡de que los indios de Amazonas no tuviesen televisión! Tratemos pues de comprender su goce, su bienestar, sus placeres. La exclamación (¡!), dado que supone un juicio de valor, es pues la confesión de que se está haciendo mala historia. No entremos demasiado en lo compasivo. La Historia atrae hacia el dolor porque el dolor produce texto, y denuncia. Incluso en los diarios íntimos, el bienestar produce poco texto…

Sin embargo, el campo tal como Ud. lo cuenta no tiene nada de idílico… Así mismo Ud. ha descrito una masacre colectiva de una rara violencia, en ¡el Pueblo de los “caníbales” (1990)!

Pero ¡porque la masacre constituye un objeto histórico fascinante! Los habitantes de Hautefaye, ese pueblito de la Dordogne, que amaba a Napoléon III, querían defenderlo. Juntos, en grupo, tomaron a un infortunado aristócrata por un prusiano republicano, lo quemaron, y quizás se lo comieron un poco. Pero este género de cosas no son hechos aislados. Pasé dos días en Hautefaye con ocasión de un reportaje para el periódico Libération. Un habitante nos contó que en el momento de la Liberación y de la depuración, las gentes borrachas habían masacrado a muchos…

Estos pueblos son el juego de pulsiones colectivas. En 1988, a Ud. se le ocurrió trazar el destino de un individuo, Louis-François Pinagot. ¿Por qué?

En el cementerio de mi abuela se habían destruido muchas tumbas. Yo creo que es lo que los especialistas llaman una reducción. De este modo, las gentes de las que hablaba mi abuela habían desaparecido. Esta interrogación sobre la desaparición me llevó a tratar de resucitar a un desconocido. Me fui a los archivos de Orne para escoger a alguno al azar, y ver lo que se podía decir de su vida. ¿Hasta dónde puede ir el fracaso de la biografía? No se puede escribir la biografía de un hombre desaparecido sin dejar huellas, pero quizás se
pueda resucitar su entorno. Es el principio, en el cine, de la cámara subjetiva: se ve lo que veía el personaje; él no lo veía. Me parece que en historia no se pueden encontrar los sentimientos y las emociones de una persona que no ha dejado ni diario íntimo ni correspondencia, pero se puede ver lo que vio. Al lector le toca reconstituir la novela histórica de la que he dado los elementos.

Escribir la historia de la Historia, ¿es un envite de memoria esencial?

Por supuesto. En Les Héros de l’histoire de France expliqués à mon fils, mi último libro, mostré las fluctuaciones de nuestras glorias nacionales. Quería mostrar la historicidad de los resortes de la admiración. Mi hijo más pequeño está en el colegio. A su edad, me habían enseñado a admirar a Bayard & Du Guesclin, héroes a la Plutarco. A él se le ha hablado de Martin Luther King y de Mandela. La cultura de la victoria se hundió en Francia. Pero, curiosamente, se tiende a sustituirle una cultura del derrotado. Cuando se trata de hablar de Napoleón en la televisión, en la fecha de aniversario, se ha tenido ya mucho Trafalgar, pronto será Waterloo… Esto es algo no válido en los EE.UU., donde los ciudadanos han conservado la cultura de la victoria. Admiran al general Patton, por ejemplo.

Ud dice que los héroes de la República no le interesan a nadie…

¡Es un hecho! La fundación de la República, de la que tanto se habla, ¡aburre a la gente! Hay un número inmenso de colegios y de calles Gambetta, o Jules Ferry, todo el mundo es republicano, y sin embargo los fundadores de la República no apasionan para nada. Por lo demás no tengo ni idea por qué; quizás es algo muy cercano. Que los grandes militares no interesen ya es algo lógico; por ejemplo, el mariscal Foch, gran héroe por excelencia cuando yo era niño. Es una consecuencia del hundimiento de lo militar, del colonialismo, de la aventura. Antiguamente la aventura era un desafío a la muerte. Eso terminó con Malraux. Hoy, en la mar, los navegantes solitarios ¡tienen radio! Cuando Monfreid iba al mar Rojo, o Lawrence a Arabia, era otra cosa… Lo que es interesante es que el hundimiento de los modelos se produce por censuras subrepticias, que no tienen necesidad de ser dichas, que están en el aire del tiempo. A veces, me pongo a leer lo que subrepticiamente se me ha prohibido leer; es una manera de no ser víctima de la censura y de lo “políticamente correcto” de nuestro tiempo.

tr. Luis Alfonso Paláu, Medellín, febrero 15 de 2012.

sábado, noviembre 02, 2013

Entrevista: Geronimo de Sierra

El gran sociólogo y  amigo Gerónimo de Sierra, un gran intelectual de impacto Latinoamericano que ha estado en Costa Rica.   En la video entrevista comentando el gran proyecto de la UNILA.



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Josep Fontana - La clase obrera de Thompson; la clase obrera en el siglo...

Thompson analizado por el maestro Josep Fontana.  Una lección de como la historia sirve para algo.



http://www.youtube.com/v/S2zRgvV8UQo?autohide=1&version=3&attribution_tag=0zNUd6SQhGl4p8eIgI5xoA&autoplay=1&feature=share&autohide=1&showinfo=1

El futuro de un pais extraño , Josep Fontana , Pasado y presente , Bookt...


Josep Fontana comenta su extraordinario libro "Por el bien del Imperio", el cual apenas he podido leer en estos últimos 15 días la introducción, la cual me cautivo.  Empero los informes y la gran cantidad de actividades diarias de la Universidad me impiden leerlo.  Cuanto espero las vacaciones de diciembre para entrarle de lleno a este extraordinario libro.

A pesar de tener pocas páginas de lectura recomiendo la lectura de  "Por el bien del Imperio". 




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